Save the World II : comment le changement climatique affecte les oiseaux migrateurs

Bonn, 21 septembre 2015– Le festival Save the World s’est tenu pour la deuxième fois à Bonn, du 18 au 20 septembre, et a réuni des artistes renommés, des experts de l’ONU et diverses ONG avec pour objectif de mettre en avant de manière divertissante, mais informative, les conséquences du changement climatique. Save the World a été organisé par le théâtre de Bonn, en collaboration avec le Festival Beethoven.

L’une des performances était co-organisée par le PNUE/CMS et illustrait les dangers du changement climatique pour les animaux migrateurs par son impact sur les évènements météorologiques extrêmes, les températures, les réserves de nourriture et de nombreux autres facteurs. Le programme très varié incluant des pièces de théâtre, des concerts, des conférences et un marché contenait des éléments pour attirer à la fois les jeunes et les moins jeunes. 

Le PNUE/CMS s’est allié au chorégraphe Jochen Roller afin de créer un parcours compétitif pour le public avec pour objectif de ressentir personnellement les menaces et les difficultés rencontrées par les oiseaux lors de leur migration d’Afrique australe vers l’Europe, puis de nouveau vers l’Afrique, un voyage équivalant à traverser la moitié du monde chaque année. Le parcours « Out of sync - the early bird misses the worm » (« Déconnecté – l’avenir échappe à ceux qui se lèvent tôt » [NdT : jeu de mots sur l’expression anglaise « the early bird catches the worm », littéralement « l’oiseau qui se lève tôt attrape le ver », correspond en français à l’expression « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ») illustrait la manière dont les interactions écologiques pouvaient devenir « désynchronisées » à cause du changement climatique, avec des conséquences désastreuses pour notre biodiversité. Par exemple, de nombreux oiseaux transsahariens sont actuellement en déclin car ils manquent la période d’alimentation optimale à leur destination et ne peuvent ainsi pas faire le plein des ressources nécessaires pour continuer le voyage et se reproduire. 

Par ailleurs, le parcours permettait au public d’expérimenter l’impact des lignes électriques, des parcs éoliens et des filets mis en place par les braconniers le long de la côte nord-africaine. « La migration était déjà assez ardue pour les oiseaux, qui doivent traverser des montagnes, des océans et des déserts. Les humains ont rendu le voyage beaucoup plus difficile et le changement climatique arrive tellement rapidement que de nombreuses espèces ne peuvent tout simplement pas s’adapter », a expliqué Aline Kühl-Stenzel, Coordinatrice en charge de espèces terrestres au Secrétariat du PNUE/CMS. «  La vie des gens ici en Allemagne n’est pas encore affectée par le changement climatique, mais nous espérons que grâce à ce parcours, ils auront maintenant une meilleure vision de ce qui se passe et de ce qui nous attend, notamment pour eux et leurs enfants, à moins que nous réduisions radicalement les émissions aujourd’hui. »

Last updated on 14 Octobre 2015