Bonn, le 28 avril 2016 – Roseline Beudels-Jamar de Bolsée, conseillère scientifique de la CMS pour la Belgique, engagée depuis le début dans les efforts de la Convention visant à conserver les antilopes sahélo-sahariennes, a informé le Secrétariat de plusieurs développements positifs attendus depuis longtemps concernant l’oryx algazelle. Vingt-cinq animaux viennent d’être expédiés depuis Abou Dhabi vers le Tchad, ce qui signifie qu’après une absence d’un quart de siècle, les oryx sont de retour sur le sol tchadien. 

La guerre civile qui a ravagé le pays entre 1979 et 1982 et l’invasion partielle par les forces armées de la Jamahiriya arabe libyenne avaient eu des conséquences désastreuses sur les oryx du pays, qui représentaient la majorité de la population mondiale, estimée à 5 000 animaux.  On pense que les oryx du pays voisin, le Niger, se sont éteints dans les années 1980, à cause de la sécheresse et de la chasse. Le dernier animal sauvage, un mâle adulte, a été tué en 1989.

Avec trois ans de préparation, le Gouvernement tchadien, avec le soutien de haut niveau du président du Tchad Idriss Deby et l’Agence pour l’environnement – Abou Dhabi, ont développé un partenariat accéléré par le Fonds de conservation du Sahara, afin d’élaborer un projet unique de réintroduction visant à relâcher des oryx algazelles dans leur habitat natif au Tchad. Les 25 premiers animaux ont été expédiés par les airs vers le Tchad en mars 2016 depuis les Émirats Arabes Unis (EAU). D’après le Fonds de conservation du Sahara, ils faisaient partie d’un « troupeau mondial » basé à Abou Dhabi et acheté à diverses institutions zoologiques et collections privées aux États-Unis et en Europe, ainsi qu’à diverses collections dans les EAU.

Un rapport détaillé de l’initiative de réintroduction de l’oryx au Tchad grâce à la remise en liberté d’animaux élevés en captivité est à lire dans l’édition du printemps 2016 de Sandscript, la newsletter du Fonds de conservation du Sahara, dont une version PDF est disponible ici.