Conservation interrégionale de la faune sauvage en Afrique orientale et australe, et dans l’océan Indien

Bonn, 6 décembre 2017 – En marge de la troisième session de l’Assemblée des Nations unies pour l'environnement, qui se tient à Nairobi cette semaine, une cérémonie de signature a eu lieu, scellant un projet de plusieurs millions d’euros réunissant trois agences des Nations Unies : l’Office contre la drogue et le crime (ONUDC), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et la CMS.

Le projet est composé de trois thèmes principaux, chacun d’entre eux étant dirigé par l’une des agences. La CITES sera en charge du renforcement des capacités à la fois pour l’application des lois en matière de faune sauvage et pour la collaboration transfrontalière dans certains écosystèmes transfrontaliers et l’ONUDC sera responsable du renforcement des efforts de lutte contre le trafic des espèces sauvages, alors que la principale mission de la CMS sera de promouvoir la mise en place et la gestion durable d’aires de conservation transfrontière (ACT).

En marge de la troisième session de l’Assemblée des Nations unies pour l'environnement, qui se tient à Nairobi cette semaine, une cérémonie de signature a eu lieu, scellant un projet de plusieurs millions d’euros réunissant trois agences des Nations Unies : l’Office contre la drogue et le crime (ONUDC), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et la CMS.

 

La plus grande menace pour 85 pour cent de toutes les espèces inscrites sur la Liste rouge de l’UICN est la perte et la fragmentation des habitats, et la proportion est probablement similaire pour les espèces inscrites à la CMS. Les 2,7 millions d’euros alloués au budget du projet afin de développer des ACT constitueront une contribution considérable afin de traiter cette menace et de mettre en œuvre une politique au cœur des objectifs de la CMS. La décision déterminant si les sites transfrontaliers bénéficieront du financement du projet sera prise à une date ultérieure.

Les Aires de conservation transfrontière ont été définies par laCommunauté de développement de l'Afrique australe (CDAA) comme « la zone ou partie d’une grande région écologique qui chevauche deux ou plus de deux pays, englobant une ou plusieurs aire(s) protégée(s), ainsi que des zones à usages multiples ». Tout en adoptant une approche centrée sur les écosystèmes dans la gestion des ACT, les besoins des habitants locaux sont ainsi pris en compte, garantissant que les communautés bénéficient des efforts de conservation et contrant les incitations à commettre des actes illégaux, tels que le braconnage.

De nombreuses espèces inscrites aux Annexes de la CMS vivent dans des zones ayant été identifiées comme étant des zones prioritaires pour la mise en place d’aires de conservation transfrontière en Afrique australe et orientale. Parmi elles se trouvent des espèces emblématiques de la CMS, telles que les éléphants, les lions et les léopards, ainsi que les guépards, le lycaon, en danger critique d’extinction, et plusieurs espèces d’oiseaux, a affirmé Bradnee Chambers, Secrétaire exécutif de la CMS.

Le principal sponsor du projet est la Commission européenne. En novembre 2015, l’Union européenne a lancé une étude, « Au-delà des éléphants : Éléments d’une approche stratégique de l’UE pour la conservation de la nature en Afrique », qui a entraîné l’adoption en février 2016 du Plan d’action de l’UE contre le trafic des espèces sauvages.

Le communiqué de presse publié hier sur le fait que l’Union européenne investit 30 millions d’euros pour lutter contre l’abattage et le trafic illégaux des espèces sauvages est disponible ici.

Last updated on 20 February 2018