Jaguar © Canva.com
Parmi les animaux migrateurs protégés par la Convention sur les espèces migratrices, 94 taxons sont considérés comme des mammifères terrestres, y compris une variété d'espèces telles que le jaguar, la chauve-souris frugivore, le chimpanzé et l'antilope de la Saïga. Leurs aires de migration s'étendent sur de multiples routes, traversant souvent plusieurs pays. Les menaces variées et souvent cumulées auxquelles elles sont confrontées comprennent la perte et la dégradation de leur habitat, le changement climatique, la chasse non durable et le braconnage, la pollution et la présence d'infrastructures linéaires. Cette dernière désigne les structures construites par l'homme, telles que les clôtures, les autoroutes, les voies ferrées et les canaux, qui constituent souvent des obstacles aux mouvements naturels des animaux sauvages.
Thèmes prioritaires pour les espèces terrestres à la COP14
Parmi les sujets qui seront débattus par les gouvernements lors de la COP14 de la CMS à Samarkand, plusieurs concernent spécifiquement les espèces terrestres, ainsi que des questions transversales cruciales pour la conservation des espèces inscrites sur la liste de la Convention sur les espèces migratrices. Ces sujets comprennent le développement d'infrastructures linéaires, l'établissement de zones de conservation transfrontalières et des mesures visant à lutter contre les prélèvements illégaux et non durables d'espèces.
Pastoralisme et espèces migratrices
Le thème du pastoralisme sera débattu pour la première fois par les Parties à la CMS lors de la COP14. Cette pratique ancienne d'élevage du bétail implique le déplacement des troupeaux à la recherche de nouveaux pâturages et d'eau. Le pastoralisme moderne, souvent à plus grande échelle avec des troupeaux de plusieurs milliers d'individus, partage les prairies et les pâturages avec les animaux migrateurs. Un pastoralisme excessif peut avoir des effets négatifs sur les espèces migratrices en dépassant les capacités de charge des écosystèmes.
Lors de la 14e Conférence des Parties (COP14) à la Convention sur les espèces migratrices (CMS), les Parties examineront un projet de décision (voir le document COP14 : UNEP/CMS/COP14/Doc. 29.7) pour créer un groupe de travail sur le pastoralisme. Ce groupe réunira tous les acteurs et groupes d'intérêt concernés. S'il est créé, ce groupe de travail de la CMS devrait soutenir les efforts internationaux visant à résoudre les problèmes liés au pastoralisme. En outre, le groupe de travail de la CMS sur le pastoralisme contribuerait à l'Année internationale des pâturages et des éleveurs, déclarée par l'Assemblée générale des Nations unies pour 2026.
Addax © Canva.com
Deux nouvelles initiatives régionales
S'inspirant de l'Initiative de la CMS sur les mammifères d'Asie centrale (CAMI), qui a fourni un cadre solide pour des activités de conservation coordonnées en Asie centrale pour des espèces telles que l'antilope saïga, les gazelles de Mongolie et le khulan, la COP14 examinera deux nouvelles initiatives régionales de conservation des espèces. Ces initiatives concernent la région sahélo-saharienne et la conservation transfrontalière du jaguar à l'échelle de l'aire de répartition.
Initiative pour la mégafaune sahélo-saharienne
Le gouvernement du Maroc est à l'origine de la proposition de création de l'initiative pour la mégafaune sahélo-saharienne (SSMFI) lors de la COP14. Il a soumis un plan de travail pour cette initiative, en vue de son examen et de son adoption par les Parties à la CMS lors de la réunion de Samarkand. La SSMFI vise à être un mécanisme de coopération à long terme pour la conservation et la gestion de la mégafaune sahélo-saharienne. Comme la CAMI, elle fournira une vision stratégique et un cadre de gouvernance pour des actions approuvées au niveau international afin de conserver les mammifères migrateurs et leurs habitats dans la région. Le plan de travail proposé et les avantages de l'initiative ont fait l'unanimité lors d'une réunion des États de l'aire de répartition à Agadir, au Maroc, en mars 2023, où le gouvernement du Maroc a accepté de diriger la résolution pour l'établissement de la SSMFI lors de la COP14 (voir le document COP14 UNEP/CMS/COP14/Doc.29.2.2).
Initiative transfrontalière pour le jaguar
Une proposition soumise à l'examen de la COP14, au nom de sept des dix Etats de l'aire de répartition du jaguar qui sont Parties à la CMS, présente une nouvelle initiative de conservation transfrontalière pour le jaguar (Panthera onca), une espèce inscrite aux Annexes I et II de la CMS. Cette initiative vise à unir tous les États de l'aire de répartition du jaguar dans des actions conjointes, similaires à l'Initiative de la CMS pour les mammifères d'Asie centrale (CAMI) et à l'Initiative pour les carnivores africains (ACI), garantissant une mise en œuvre coopérative des mesures de conservation et des plans d'action. Ouverte à tous les États de l'aire de répartition Parties et Non-Parties, l'initiative promet divers avantages pour la conservation du jaguar, notamment la création et la mise en œuvre d'un programme de travail et le renforcement de la collaboration entre les pays, et entre la CMS et la CITES. L'initiative Jaguar se concentrera sur la coordination des efforts nationaux et régionaux pour relever les défis auxquels sont confrontés les jaguars, tels que la destruction de l'habitat, la perte de connectivité, les conflits entre l'homme et la faune et le braconnage. (Voir le document de la COP14 : UNEP/CMS/COP14/Doc.29.6.1).
L'âne sauvage d'Afrique
Le document de la COP14 sur la conservation de l'âne sauvage d'Afrique souligne la mise en œuvre réussie de mesures et d'actions de conservation clés pour l'espèce par les États de l'aire de répartition. Il propose d'intégrer les travaux futurs sur l'espèce dans l'initiative sur la mégafaune sahélo-saharienne nouvellement proposée. (Voir le document COP14 : UNEP/CMS/COP14/Doc.29.5/Rev.2).
Les éléphants d'Afrique en mouvement © Canva.com
Plan d'action pour les éléphants
Un plan d'action révisé pour les éléphants d'Afrique, qui met désormais davantage l'accent sur la conservation de l'habitat et la connectivité écologique que sur le commerce illégal, sera présenté pour approbation lors de la COP14. S'il est approuvé, ce plan servira également de guide stratégique pour la mise en œuvre du mémorandum d'accord sur l'éléphant d'Afrique de l'Ouest dans le cadre de la Convention sur les espèces migratrices (CMS). (Voir le document COP14 : UNEP/CMS/COP14/Doc.29.4.1).
QUESTIONS TRANSVERSALES
Un certain nombre de questions transversales affectant un large éventail d'espèces migratrices seront discutées lors de la COP14. Les sujets particulièrement pertinents pour les espèces terrestres comprennent les infrastructures linéaires, la viande sauvage terrestre et aviaire, ainsi que la conservation basée sur la communauté.
Pour plus d'informations, veuillez vous référer à la page dédiée aux questions transversales de la COP14.
PROPOSITIONS D'INSCRIPTION D'ESPÈCES TERRESTRES À LA COP14
Actions concertées
À propos de la COP14 :
La 14e réunion de la Conférence des Parties (CMS COP14) à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage se tiendra à Samarkand, en Ouzbékistan, du 12 au 17 février 2024. En tant que principal forum décisionnel de la Convention, la COP14 de la CMS réunira des gouvernements, des scientifiques et des parties prenantes afin d'élaborer des stratégies de conservation des espèces migratrices et de leurs habitats. Cette réunion est cruciale pour la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal (Plan pour la biodiversité), adopté en décembre 2022, et marque un événement important pour la biodiversité mondiale depuis son adoption (voir un résumé des aspects les plus pertinents du Cadre mondial pour la biodiversité pour la CMS).
Lors de la COP14 de la CMS, les participants examineront de nouvelles données scientifiques sur les menaces et les priorités de conservation pour les animaux migrateurs, contribuant ainsi aux objectifs du plan pour la biodiversité. L'ordre du jour comprend plus d'une centaine de points, axés sur l'amélioration de la connectivité écologique, l'atténuation de l'impact des nouvelles infrastructures sur les espèces migratrices, la lutte contre la surexploitation et les effets du changement climatique, et la lutte contre les menaces émergentes telles que la pollution lumineuse et sonore. La conférence verra également le lancement de plusieurs publications importantes, dont le tout premier rapport sur l'état des espèces migratrices dans le monde, de nouvelles lignes directrices applicables à l'échelle mondiale sur la pollution lumineuse et les meilleures pratiques en matière d'infrastructures linéaires.
Cette conférence des Nations unies sur la conservation de la faune et de la flore se distingue par le fait qu'il s'agit de la première COP d'un traité mondial sur l'environnement organisée en Asie centrale, une région dotée de vastes prairies et de montagnes abritant diverses espèces migratrices, telles que l'antilope de la Saïga, le léopard des neiges et de nombreux oiseaux migrateurs.
En outre, des événements associés tels que la 54e réunion du Comité permanent de la CMS et le segment de haut niveau se dérouleront au même endroit le 11 février. La nuit des champions des espèces migratrices est prévue pour le soir du 12 février, le jour d'ouverture de la COP14.
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Last updated on 21 March 2024