Passage sécurisé pour les animaux sauvages en Mongolie

Une réunion soutenue par la CMS explore les actions visant à rendre les routes, les chemins de fer et les barrières en Mongolie plus respectueux de la faune sauvage

Bonn/Ulaanbaatar, 31 août 2015– Des représentants de gouvernement, de l’industrie, des banques de développement, des agences de l’ONU, des ONG et des scientifiques se sont réunis à Ulaanbaatar du 24 au 28 août afin de trouver des solutions garantissant que les animaux des steppes puissent traverser les routes, les chemins de fer et les barrières.

L’exploitation croissante des ressources naturelles de l’écosystème des steppes de Gobi a entraîné une augmentation spectaculaire des réseaux de transport, nécessaires pour répondre à la demande croissante des consommateurs en minéraux. Les routes et chemins de fer existants s’avèrent être des barrières importantes pour les migrations des animaux sauvages.

« Traiter le problème des barrières à la migration constitue une des principales priorités dans la conservation de nombreux ongulés migrateurs en Asie centrale, particulièrement en Mongolie. La CMS travaille à réduire les impacts du réseau des routes, des chemins de fer et des barrières, en pleine expansion, sur les mammifère migrateurs, qui comptent sur les paysages vastes et interconnectés d’Asie centrale », a déclaré Bradnee Chambers, Secrétaire exécutif de laConvention sur la Conservation des Espèces Migratrices de la Faune Sauvage (CMS).

Le nouveau plan d’action débattu lors de l’atelier intergouvernemental d’Ulaanbaatar constitue une étape importante dans l’avancée de la mise en œuvre des directives, dont l’objectif est d’atténuer l’impact des infrastructures linéaires et des troubles liés sur les mammifères d’Asie centrale.  

« L’atelier représente un effort conjoint afin de traiter les problèmes auxquels les espèces migratrices sont confrontées en Asie centrale. La Mongolie abrite quelques-uns des habitats les plus importants pour la gazelle de Mongolie, l’hémione de Mongolie, l’antilope Saïga, lechameau de Bactriane et d’autres espèces répertoriées par la CMS. Le rythme soutenu de l’extraction minière et du développement des infrastructures a un effet négatif significatif sur l’environnement. Afin de minimiser ces changements, des normes et des régulations sont nécessaires et le calendrier de cet atelier est crucial », a affirmé le Secrétaire d’État du Ministère mongolien de l’environnement, du développement vert et du tourisme, M. Tsengel Tsegmid.

Le nouveau « Plan d’action d’Ulaanbaatar sur des infrastructures respectueuses de la faune sauvage » émet des recommandations fortes sur la surveillance et la planification des routes et des chemins de fer en Mongolie. Il vise à maintenir l’une des plus grandes et des dernières migrations de mammifères dans le monde en renforçant la mise en œuvre des directives internationales adoptées dans le cadre de laConvention de l’ONU sur la Conservation des Espèces Migratrices de la Faune Sauvage (CMS).

La Secrétaire d’état du Ministère allemand de l’environnement, de la conservation de la nature et de la sûreté nucléaire et des bâtiments, Rita Schwarzelühr-Sutter, a déclaré : « L’exploitation de matières premières constitue un intérêt économique pour la Mongolie. Toutefois, nous sommes tous conscients des dommages potentiels pour la nature, y compris pour les espèces migratrices en danger. Avec cette responsabilité commune, nous travaillons étroitement ensemble afin d’éviter, de minimiser ou de compenser les impacts négatifs. »

En novembre 2014, de nouvelles directives sur l’atténuation des impacts des structures linéaires et des troubles liés sur les mammifères d’Asie centrale ont été adoptées lors de la 11ème Réunion de la Conférence des Parties de la CMS (COP11), en réponse à l’expansion des infrastructures dans la région provoquée par l’essor du secteur minier. Ces directives constituent un outil visant à renforcer les actions de conservation sur le terrain dans le cadre de l’Initiative pour les mammifères d'Asie centrale (CAMI), également adoptée lors de la COP11.

Le Ministère mongolien de l’environnement, du développement vert et du tourisme a hébergé la réunion, qui était conjointement organisée par le Ministère fédéral allemand de l’environnement, de la conservation de la nature et de la Sûreté nucléaire et des bâtiments, son Agence fédérale pour la conservation de la nature, le bureau mongolien de la GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH) et la CMS. L’Académie des sciences mongolienne et laSociété pour la conservation de la vie sauvage (WCS) ont apporté leur expertise scientifique et leur soutien à la réunion.

Last updated on 13 Octobre 2017