Le « Mémorandum d’Accord concernant les mesures de conservation en faveur des populations de l’Atlantique oriental de phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus) »a été conclu sous les auspices de la Convention sur les espèces migratrices (CMS) et est entré en vigueur le 18 octobre 2007, lorsque les quatre États de l’aire de répartition l’ont signé en Espagne. Le Mémorandum a été ouvert à la signature à tous les États de l’aire de répartition de l’Atlantique. Le Plan d’action annexé au Mémorandum en fait partie intégrante.
Cet instrument constitue une étape importante vers l’amélioration de l’état de conservation du phoque moine et de son habitat dans la partie atlantique de son aire de répartition, en collaboration avec les quatre États signataires.
Menaces et défis
En raison de son état de conservation alarmant – il ne reste pas plus de 500 phoques en Méditerranée et le long des côtes de l’Atlantique Est - l’UICN a classé l’espèce dans la catégorie En danger critique. Les populations de phoque moine jouent un rôle important dans les écosystèmes côtiers et marins, mais ont été considérablement réduites par les phénomènes naturels et le développement des activités humaines. En Atlantique Est, elles sont particulièrement touchées par certains facteurs humains tels que la mortalité par enchevêtrement dans les engins de pêche, la surpêche, la chasse et la persécution, la pollution, ainsi que par des facteurs naturels tels que le phytoplancton toxique. De plus, la destruction des sites de reproduction et l’effondrement des grottes de reproduction accélèrent encore la perte d’habitat.
Conservation
Depuis 1986, les populations de phoque moine de Méditerranée sont au centre du Plan d’action du PNUE pour la Méditerranée. Le phoque moine de Méditerranée est également l’une des principales espèces de mammifères marins ciblées par les mesures de conservation de la CMS. Comptant parmi les mammifères marins les plus menacés dans le monde, il figure aux annexes de la Convention. Son inscription à l’Annexe I engage les États membres à interdire sa chasse et sa capture, ainsi qu’à conserver son habitat et à contrer les facteurs entravant sa migration. Cela comprend également le suivi des autres menaces, ainsi que la prévention de toute perturbation de l’espèce.
Le Gouvernement espagnol coordonne le Mémorandum d’Accord, et la CMS en assure le secrétariat.