Pictures from left to right: © Peter Prokosch, GRID-Arendal; © Fiona Ayerst, Marine Photobank; © Lawrence Hislop, GRID-Arendal, © Holger Schulz

Le texte de la déclaration du Président de la table ronde ministérielle de haut niveau est disponible ici.


Cet évènement est ouvert à tous les participants de la COP. Une interprétation simultanée en anglais, français et espagnol sera assurée.

Animé par des experts et présidé par Lorena Tapia, le ministre de l'Environnement de l'Equateur, le groupe sera placé autour d’une table ronde et débattra de savoir comment les philosophies apparemment contradictoires de l '«économie verte dans l’optique du développement durable et de l’élimination de la pauvreté» et les «droits de la nature » peuvent être conciliées. Le résultat attendu est une déclaration ou le résumé du président. La Table ronde sera composée de 20 ministres de l'environnement sélectionnés provenant de l'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine, des Secrétaires Exécutifs d’Accords environnementaux multilatéraux, des dirigeants d’ONG internationales et d’autres participants de haut niveau.
Les «droits de la nature» et «l’économie verte dans l’optique du développement durable et de l’élimination de la pauvreté» sont deux approches qui sont apparues en réaction à la crise écologique et toutes deux se sont affirmées durant les deux années qui ont suivi la Conférence Rio+20. Ces deux approches contrastantes ont déclenché un débat, axé sur plusieurs questions: les deux approches peuvent-elles être conciliées ? Quelles sont les limites de chacune? Peut-on trouver un équilibre entre les deux? Dans l’affirmative, où réside cet équilibre?

Le lourd tribut reposant sur la vie sauvage du monde entier en général, et les espèces migratrices en particulier, est alarmant :

  • Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), un quart de toutes les espèces connues de requins et de raies sont menacées d’extinction et 25 espèces ont été classées comme en danger critique d’extinction;
  • Cinq des sept espèces de tortues marines sont en danger ou en danger critique d’extinction (Liste rouge de l’UICN);
  • La majorité des espèces d’albatros et de pétrels sont en danger ou en danger critique d’extinction (Liste rouge de l’UICN);
  • Chaque jour, 100 éléphants sont victimes du braconnage en Afrique et il n’en reste aujourd’hui que 500 000 dans la nature contre environ 1,3 million en 1979.
  • Les sous-populations de dauphins de l’Irrawaddy en Asie du Sud-Est sont en danger critique d’extinction selon l’UICN.
  • Les populations de papillons monarques sont en déclin. Il y a près de deux décennies, durant l’hiver 1996-1997, des colonies nombreuses de monarques couvraient 44,9 acres de forêts mexicaines. Durant l’hiver 2013-2014, les colonies ne couvraient plus que 1,7 acre, soit une chute de près de 44 pour cent environ par rapport à l’année précédente.
  • Plus de 140 millions d’oiseaux migrateurs ont été capturés illégalement en Afrique du Nord en 2013 et 2,8 millions auraient été piégés en 2012 selon des dénombrements  du NABU.
  • Les grandes migrations telles que celle des gnous dans le Serengeti pourraient cesser dans 50 ans selon  de récentes études, dont une commandée par le PNUE.

Voici quelques questions que le dialogue ministériel de haut niveau  pourrait traiter :

  • Les droits de la nature peuvent-ils être appliqués d’une manière pratique et sur une vaste échelle qui permettrait de protéger la nature durablement et dans toutes ces composantes?
  • Y-a-t-il des mesures de contrôle démocratiques ou d’autres solutions pour gérer les biens écologiques collectifs du monde?
  • Comment mieux concilier l’équité et les droits de propriété des espèces migratrices et de la nature si l’approche «Économie verte dans l’optique du développement durable et de l’élimination de la pauvreté» était appliquée sur une vaste échelle ?
  • Quel rôle joueraient les objectifs de développement durable concernant la protection de la nature et/ou des espèces et de la vie sauvage dans la prévention de la crise écologique ? Comment rendre compatibles l’approche défendant les «droits de la nature» et celle défendant «l’économie verte dans l’optique du développement durable et de l’élimination de la pauvreté»?
  • Comment concilier les «droits de la nature» et «l’économie verte dans l’optique du développement durable et de l’élimination de la pauvreté» et quels sont les moyens concrets d’y parvenir?

La note conceptuelle intégrale pour cet évènement se trouve ici.