Bonn, 15 janvier 2016 – Cette année, le 50^ème recensement international des oiseaux d’eau (IWC) aura lieu sous le slogan « Faisons en sorte qu’il compte ». Organisé pour la première fois en janvier 1967, l’IWC (International Waterbird Census), qui est coordonné par Wetlands International, est devenu un élément permanent dans le calendrier ornithologique et est maintenant reconnu comme une source d'information indispensable sur laquelle sont fondées les politiques de protection et de gestion des zones humides et des oiseaux d'eau qui en dépendent.

Au fil des années, l’IWC a étendu sa portée et couvre désormais 25.000 sites dans plus de 100 pays, avec 15.000 personnes - professionnels et amateurs - qui soumettent des données chaque année, ce qui en fait l'un des plus grands projets scientifiques de surveillance de la planète dépendant principalement de la société civile.

Il y a quatre programmes régionaux distincts fonctionnant sous l'égide de l’IWC, couvrant chacun l'une des principales voies de migration. Celui relatif à l'Afrique-Eurasie est étroitement lié à l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA) pour la mise en œuvre duquel il représente une aide essentielle. Le rapport sur l'état de conservation (CSR) publié pour chaque réunion des parties à l'AEWA (MOP) fait en effet un usage intensif des données de comptage des oiseaux d'eau recueillies dans le cadre de l’IWC le long de la voie de migration d'Afrique-Eurasie. L'enquête menée en Afrique-Eurasie est le résultat de la fusion en 2011 des recensements précédemment distincts menés en Europe, Afrique du Nord et Asie de l'Ouest avec l'ancien recensement des oiseaux d'eau d'Afrique. Les autres programmes régionaux couvrent l'Asie-Pacifique, les Caraïbes et le Néotropique.
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Wetlands International maintient et organise un réseau mondial de coordinateurs nationaux qui gèrent des équipes de bénévoles, dont de nombreux écologistes professionnels qui donnent de leur temps gratuitement. L'agrégation des résultats des recensements nationaux permet à Wetlands International de fournir une estimation des tendances mondiales pour certaines espèces, dont beaucoup sont de grands migrateurs et pour lesquels plusieurs pays partagent donc la responsabilité de la conservation.

L’un des résultats de ce travail de collaboration mené par Wetlands International est la base de données en ligne des Estimations des populations d’oiseaux d’eau, où sont recueillies les données sur l'état de plus de 2.000 populations d'espèces.

Pour célébrer l’événement majeur que représente ce 50^ème recensement, Wetlands International lance une campagne dont le but est d'assurer la conservation des zones humides le long de voies de migration à travers le monde. Souvent considérées à tort comme des friches, les zones humides, qui abritent une grande variété de la faune et remplissent de nombreuses fonctions environnementales utiles, disparaissent à un rythme alarmant, avec une diminution de leur nombre de près des deux tiers depuis 1900.

Plus de détails sur l’IWC et la campagne associée au 50^ème recensement sont disponibles sur le site web de Wetlands International.