Rapport du PNUE - Prévenir la prochaine pandémie

8 juillet 2020 - Le Programme des Nations Unies pour l’environnement vient de publier un rapport intitulé « Prévenir la prochaine pandémie - les zoonoses et comment briser la chaîne de transmission ». Les auteurs collaborateurs de ce rapport sont la secrétaire exécutive de la CMS, Amy Fraenkel et le conseiller scientifique de la CMS, Marc Barbieri, tandis que Sergey Dereliev, le responsable technique de l’AEWA et Suran Gazaryan d’EUROBATS ont fait office de réviseurs.

Les agents pathogènes zoonotiques sont présents dans une variété d’espèces migratrices d’animaux sauvages (par ex., les chauves-souris, les ongulés et les oiseaux d’eau). Alors que certaines zoonoses chez l’homme semblent avoir été liées aux retombées des espèces migratrices, la plupart de ces événements sont le résultat d’activités humaines, telles que la consommation directe d’animaux sauvages, la récolte, la manipulation et la proximité accrue des humains et du bétail avec les habitats naturels. L’état de conservation de nombreuses espèces migratrices est en déclin dans le monde entier. De nombreux facteurs liés à la multiplication des zoonoses sont identiques à ceux qui menacent la survie des espèces migratrices.

Dix réponses politiques possibles ont été identifiées dans le rapport afin de réduire la probabilité de nouvelles épidémies de zoonoses à l’avenir et de « reconstruire en mieux ». Ces options couvrent (i) la sensibilisation aux risques sanitaires et environnementaux et la prévention ; (ii) l’amélioration de la gouvernance en matière de santé, notamment en faisant participer les parties prenantes du secteur environnemental ; (iii) l’extension de la recherche scientifique sur les dimensions environnementales des zoonoses ; (iv) la garantie d’une comptabilité financière à coût complet des incidences sociétales des maladies ; (v) l’amélioration du suivi et la réglementation des systèmes alimentaires en utilisant des approches fondées sur les risques ; (vi) l’élimination progressive des pratiques agricoles non durables ; (vii) l’élaboration et la mise en œuvre des mesures de biosécurité plus strictes ; (viii) le renforcement de la santé animale (y compris les services de santé de la faune sauvage) ; (ix) le renforcement des capacités des acteurs de la santé pour intégrer les dimensions environnementales et sanitaires ; et (x) l’intégration et la mise en œuvre de l’approche « Un monde, une santé ».

L’approche « Un monde, une santé » réunissant des experts médicaux, vétérinaires et environnementaux, aidera les gouvernements, les entreprises et la société civile à offrir un système de santé durable pour les personnes, les animaux et les environnements.

Le rapport complet et les messages clés sont disponibles ici :

Last updated on 03 September 2020