Marche à suivre pour la sauvegarde des mammifères migrateurs d’Asie centrale

Bonn/Vilm, 30 août 2016 – Les écosystèmes d’Asie centrale, qui abritent certaines des plus spectaculaires migrations de mammifères sauvages au monde, sont de plus en plus menacés. Trente experts actifs en Asie centrale se sont réunis à l’Académie Internationale pour la Conservation de la Nature sur l’île de Vilm, en Allemagne, afin de discuter des moyens de faire progresser leur objectif commun, qui est de conserver les mammifères d’Asie centrale et leurs habitats. L’atelier s’est tenu du 22 au 26 août 2016 et a mis l’accent sur l’établissement de priorités pour la mise en œuvre de l’Initiative pour les mammifères d'Asie centrale (CAMI) de la CMS.

La CMS a organisé l’atelier en coopération avec l’Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature (BfN) et l’Union allemande pour la conservation de la nature et de la biodiversité (NABU), avec le soutien financier duMinistère allemand de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMUB) et du gouvernement suisse.

La CAMI fournit un cadre commun pour les gouvernements, les écologistes et les parties prenantes afin d’améliorer la conservation des grands mammifères migrateurs d’Asie centrale. L’initiative couvre 15 espèces, dont le léopard des neiges, l’argali, le cerf de Bactriane, l’antilope saïga, la gazelle de Mongolie et le chameau sauvage. Le Programme de travail de la CAMI est constitué d’un ensemble complet de mesures élaborées par des experts et des représentants gouvernementaux, avec pour objectif d’améliorer la conservation des grands mammifères migrateurs et de leurs habitats dans la région grâce au renforcement de la coordination et de la coopération transfrontalière, tout en traitant de façon cohérente les principales menaces à l’encontre des mammifères migrateurs, telles que le braconnage, le commerce illégal, la dégradation des habitats et les impacts des routes et des barrières. La CAMI et son Programme de travail ont été adoptés par les Parties à la CMS en 2014.

Bien que des progrès aient été réalisés depuis, la mise en place ciblée de plusieurs de ces mesures reste un grand défi. C’était l’objet de l’atelier de Vilm.

Au cours de trois journées productives, des experts ont débattu des principales priorités en matière d’actions de conservation au sein de la CAMI. Ils ont créé de nouveaux partenariats, élaboré huit propositions de projet et suggéré des solutions aux problèmes organisationnels et politiques. Les projets proposés traitent des menaces affectant de nombreuses espèces, en particulier les gazelles de Mongolie, les chameaux sauvage, les cerfs de Bactriane, les léopards des neiges et les argalis, ainsi que de la nécessité de sensibiliser le public à l’importance d’investir dans la conservation de la faune sauvage unique de la région.

Grâce à une subvention du gouvernement suisse, le Secrétariat de la CMS a pu sélectionner trois projets pour un financement immédiat à petite échelle.

« Grâce à l’excellent travail d’équipe de la CMS, de la BfN et de la NABU, ainsi qu’à l’engagement de tous les participants, le résultat de cet atelier a dépassé nos attentes. Toutes les idées de projet sont excellentes. Par ailleurs, l’atelier a permis de davantage renforcer les partenariats et le réseau entre les parties prenantes de la CAMI et de trouver des moyens constructifs de traiter les défis actuels, » a déclaré le Secrétaire exécutif adjoint de la CMS, Bert Lenten.

Le Secrétariat de la CMS a obtenu des retours utiles de chercheurs et de représentants gouvernementaux sur la manière de renforcer la mise en œuvre de la CAMI. Des activités de suivi sont prévues afin d’améliorer la communication intergouvernementale et transsectorielle.

« L’esprit de coopération est un autre facteur important qui a contribué à atteindre les résultats de l’atelier. C’est la bonne manière de mettre en œuvre cette Initiative », a affirmé M. Lenten.

 

 

Last updated on 13 Octobre 2017