Journée mondiale des oiseaux migrateurs : Respectons la planète, pour les oiseaux migrateurs et pour les hommes

Bonn, 10 mai 2017 - Les oiseaux migrateurs sont confrontés à de plus en plus de menaces lors de leurs longs voyages. Leurs voies de migration intercontinentales incluent des sites d’escale essentiels pour leur repos et leur réapprovisionnement avant de continuer leur voyage. Célébrée dans 70 pays le 10 mai ou aux alentours de cette date, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2017 souligne la nécessité d’une coopération internationale afin de conserver les oiseaux migrateurs et leurs habitats pour le bien de l’humanité. Le thème de cette année est « Leur Avenir est Notre Avenir – Respectons la planète, pour les oiseaux migrateurs et pour les hommes », ce qui se rapproche étroitement des Objectifs de développement durable de l’ONU.

Des millions d’oiseaux migrent chaque année le long de voies de migration mondiales entre les continents, par exemples de zones de reproduction en Europe à des zones d’alimentation plus chaudes en Afrique subsaharienne. Certains de ces oiseaux subissent des déclins sans précédent. La perte des habitats, causée par la mise en valeur des terres et les nouvelles pratiques agricoles internationales, ainsi que par le braconnage, menacent les oiseaux migrateurs dans le monde entier. En Europe, les populations de tourterelles des bois, en danger critique d’extinction, ont décliné de presque 90 pour cent depuis les années 1970 et de plus de 90 pour cent en-dehors de l’UE entre 1980 et 2014.

La perte des habitats dans les sites d’escale le long de la côte Atlantique américaine a entraîné un déclin de 80 % des populations reproductrices nord-américaines du bécasseau maubèche depuis 2000.

Bradnee Chambers, Secrétaire exécutif de la Convention sur les espèces migratrices (CMS), a déclaré : « La planète se transforme rapidement, avec de moins en moins d’habitats pour les oiseaux sur toutes les voies de migration internationales. Nous devons prendre soin des écosystèmes, qui sont à la base de toute vie sur Terre. Si nous nous engageons à mener un développement durable et à préserver les habitats que nous partageons avec les oiseaux migrateurs, à la fois les animaux sauvages et les hommes en bénéficieront, car leur avenir est notre avenir. »

Certaines espèces menacées à l’échelle mondiale, telles que le bécasseau de l’Anadyr, utilisent la mer Jaune comme site d’escale essentiel au cours de leur migration. La mise en valeur des terres et la perte des habitats menacent les zones humides intertidales de la mer Jaune et la migration de 50 millions d’oiseaux d’eau. Ces habitats sont cruciaux pour les oiseaux migrateurs et les pays font de plus en plus de demandes pour avoir des sites critiques inclus dans la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. La Chine, qui a proposé un ensemble de 14 sites dans la mer Jaune, en est un exemple récent.

Il faut des politiques efficaces d’affectation des terres pour atteindre les Objectifs de développement durable de l’ONU et les oiseaux terrestres sont d’excellents indicateurs des changements d’affectation des terres. La protection des oiseaux terrestres et de leurs habitats contribuera à conserver d’autres espèces de la flore et de la faune, sans freiner la croissance économique.

Jacques Trouvilliez, Secrétaire exécutif de l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA), a déclaré : « Les oiseaux migrateurs, tels que la sarcelle d’été, qui sont chassés à des fins de subsistance dans le Sahel africain, jouent un rôle significatif afin de garantir la sécurité alimentaire des populations de la région. Encourager les communautés locales à pratiquer une chasse durable et à conserver les oiseaux d’eau et leurs habitats menacés des zones humides est un aspect central des activités de l’AEWA en Afrique. » 

La santé est l’un des autres objectifs du développement humain. Les vautours, une espèce inestimable qui agit comme une police sanitaire, subit un déclin alarmant. L’empoisonnement, ainsi que le commerce pour la médecine traditionnelle, sont responsables de 90 pour cent des décès de vautours en Afrique. Aujourd’hui, 75 pour cent des vautours de l’Ancien Monde sont en voie d’extinction.

La CMS est à l’origine du développement d’un Plan d’action pour 15 espèces de vautours en Afrique, en Europe et en Asie, impliquant plus de 120 pays. Le plan qui est coordonné par le MdA Rapaces, sera soumis à l’adoption lors de la prochaine Conférence des Parties (COP12) de la CMS, qui se tiendra en octobre prochain, à Manille. A Manille, les pays se mettront également d’accord sur des pratiques d’agriculture durable, ainsi que sur les moyens de réduire la pression de la chasse sur les oiseaux migrateurs. La mise en place de politiques d’affectation des terres écologiques, qui conviennent à la fois à la biodiversité et aux hommes, sera également au programme. La préservation des oiseaux migrateurs et des habitats dont ils dépendent contribue à assurer un avenir durable pour toute vie sur Terre.

NOTES AUX RÉDACTEURS

A propos de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs

Lancée en 2006, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs est célébrée chaque année afin de mettre en avant la nécessité de conserver les oiseaux migrateurs et leurs habitats. Les quelques 180 événements marquant la Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2017 (enregistrés sur le site web) incluront des festivals sur les oiseaux, des programmes éducatifs, des évènements médiatiques, des excursions ornithologiques, des présentations, des diffusions de films et un concert caritatif destiné à lever des fonds pour la conservation internationale de la nature.

La Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices (CMS) et l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA), deux traités intergouvernementaux sur la faune sauvage gérés par l’ONU Environnement, organisent la campagne en coopération avec plusieurs partenaires principaux, à savoir : l’ONU Environnement, BirdLife International, Wetlands International, le Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier (CIC) et le Partenariat sur l'itinéraire aérien Asie orientale/Australasie (EAAFP).

www.worldmigratorybirdday.org/partners

 

A propos de laConvention sur la Conservation des Espèces Migratrices (CMS)

La Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la faune sauvage (également appelée CMS ou Convention de Bonn, du nom de la ville dans laquelle elle a été signée), a pour but d'assurer la conservation des espèces migratrices terrestres, aquatiques et aviaires dans l'ensemble de leur aire de répartition. C'est un traité intergouvernemental, conclu sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’Environnement, qui a pour mission la conservation de la faune sauvage et de ses habitats à l'échelle mondiale. Depuis son entrée en vigueur en 1979, le nombre de ses membres n'a cessé d'augmenter et compte actuellement 124 Parties représentant l'Afrique, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, l'Asie, l'Europe et l'Océanie.

La CMS et ses Accords associés sur les oiseaux migrateurs réunissent des gouvernements et des parties prenantes afin de coordonner et de développer davantage des politiques de conservation, en vue de garantir que toutes les voies de migration du monde bénéficient de mécanismes de coordination qui encouragent une coopération basique entre les pays impliqués. Le Mémorandum d'Accord sur les Oiseaux de Proie Migrateurs a été conclu sous l’égide de la Convention sur la conservation des espèces migratrices d'animaux sauvages en tant qu'instrument spécial pour traiter les menaces qui pèsent sur ces espèces.

www.cms.int  @bonnconvention
 

A propos de l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA)

L’Accordsur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie(AEWA) est un traité intergouvernemental destiné à la conservation des oiseaux d’eau migrateurs qui migrent le long de la voie de migration d’Afrique-Eurasie. L’Accord couvre 254 espèces d’oiseaux qui dépendent écologiquement des zones humides pendant au moins une partie de leur cycle annuel. Le traitécouvre 119 États de l’aire de répartition en Europe, dans certaines parties d’Asie et du Canada, au Moyen-Orient et en Afrique. 75 pays et l’Union européenne (l'UE) sont actuellement Parties contractantes à l’AEWA (au 1er avril 2017).

www.unep-aewa.org  @UNEP_AEWA
 

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CONTACTS POUR LES MÉDIAS

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Last updated on 15 January 2019